Départ à la retraite, volonté de s’investir dans un nouveau projet entrepreneurial, les raisons qui motivent le dirigeant à céder ou transmettre tout ou partie de son entreprise sont nombreuses. Il est possible de le faire gratuitement à un ou plusieurs tiers, c’est ce que l’on appelle une donation-partage de l’entreprise. Cependant, le plus souvent, la cession a lieu par le biais d’une vente négociée avec l’acheteur.

C’est un projet qui doit se préparer plusieurs mois à l’avance. En effet, il est nécessaire d’être parfaitement au fait des forces et faiblesses de l’entreprise afin d’établir un diagnostic. Cette analyse est primordiale pour aider l’acheteur dans sa prise de décision. Elle repend en toute transparence le marché, les produits, la concurrence, la stratégie de l’entreprise, les ressources humaines, la comptabilité et les aspects financiers et juridiques. Il est recommandé de se faire aider d’un avocat d’affaires tant pour établir ce diagnostic que pour réaliser la transmission de votre société.

Comment déterminer la valeur de l’entreprise ?

La valeur d’une entreprise dépend de ses immobilisations corporelles (terrains, locaux, machines…etc.) et incorporelles (brevets, marques, base de données clients, fonds de commerce…etc.) tandis que son prix de vente dépend de l’offre et de la demande.

On distingue pour ce faire, quatre principales méthodes d’évaluation de la valeur de l’entreprise :

  • L’évaluation par l’actif net corrigé (valorisation patrimoniale). Elle vise principalement à évaluer l’actif de l’entreprise et à en soustraire la valeur de ses dettes pour obtenir l’actif net ou situation nette.
  • L’évaluation par un multiple de résultat ou valorisation en fonction de la rentabilité. Il s’agit d’estimer la capacité future de l’entreprise à dégager des bénéfices, puis à en déduire sa valeur, tout en tenant compte du risque de non réalisation de ces bénéfices.
  • L’évaluation par les flux de trésorerie prévisionnels appelée également valorisation selon les perspectives d’avenir).
  • Les méthodes comparatives. Elles consistent à comparer l’entreprise avec des entreprises similaires, dont la valeur de transaction est connue. Leur pertinence est variable en fonction de la taille de l’entreprise analysée ou de la nature de ses activités. Cette méthode de diagnostic implique que les repreneurs aient une bonne connaissance du marché.

Il est conseillé d’utiliser plusieurs méthodes de manière à disposer de la vision la plus globale et la plus complète de toutes les composantes de l’entreprise et d’obtenir l’évaluation économique la plus juste.

Trouver un cédant ou acheteur

Identifier un cédant ou un repreneur peut se faire par différents canaux. Par le réseau et le bouche à oreille (famille, salariés, clients ou fournisseurs), en opérant une veille régulière dans des revues spécialisées ou encore via une recherche sur internet (publication d’annonces).

Se faire accompagner par le cédant

Afin de bien comprendre la gestion de l’entreprise et d’assurer la transition avec les clients et les fournisseurs, le repreneur peut se faire accompagner par le cédant pendant une période convenue. Dans ce cas, le mode d’accompagnement doit être précisé avant la signature de l’acte de cession.

Il devra indiquer le statut du cédant pendant cette période (salarié ou autre …,), la durée de l’accompagnement et le mode de rémunération (si envisagée).